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lui. En même temps, chaque nation est un monde où il se rencontre des contrées incultes et des terres aimées du soleil ; les bienfaits de la vérité et les dons du travail demandent aussi à s’y répandre avec égalité. Le progrès, c’est l’appel d’un nombre d’hommes de plus en plus grand à la vérité et au bonheur. Par la vérité j’entends la loi chrétienne, et par le bonheur une participation à la civilisation universelle dans le monde, et aux avantages et aux droits découlant, dans chaque société, de la forme du gouvernement.

En voyant tout ce qui arrive sous cette lumière, on admire l’ordre secret qui enchaîne les choses humaines ; la fortune vous paraît, comme les astres, se jouer, dans un espace immense, selon certaines lois qui ordonnent ses mouvements et contraignent ses caprices. L’histoire des temps passés est un vaste mausolée dont le marbre, rongé par les siècles, vous laisse toutefois déchiffrer l’épitaphe qu’il reçut et qui trahit les secrets de la mort.

Vous n’ignorez plus pourquoi les nations se mêlent par la guerre et se rapprochent par la paix, et comment les fureurs des passions, qui les portent à s’entrechoquer, concourent à produire les mêmes effets que les paisibles relations du commerce qui aplanit les montagnes er jette