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LIVRE Vit, CHAP. XX.

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fera cesser leur fatal isolement et donnera la solidité à leurs esprits, la gravite à leurs habitudes, la dignité à leurs caractères.

Sans doute, conformément aux promesses de la Charte de 1830, nos institutions municipales reposent déjà sur un système électif.

Mais les concessions faites par le gouvernement peuvent s’étendre encore ce qu’il a fait ne sufîit pas pour tirer de la commune tous les heureux fruits qu’elle porte dans son sein. Je sais qu’il faut mettre dans la loi la lenteur et la mesure, j’en conviens je rends grâce à la royauté de ce qu’elle a cédé, aux Chambres de ce qu’elles ont obtenu; mais c’est une autre commune que celle que nous avons faite qui influe sur la destinée d’un peuple, change peu à peu ses mœurs et le rend digne de la liberté. Un conseil municipal qui ne se réunit que quatre fois l’année, et dont chaque session ne dure que dix jours; des assemblées et délibérations qui ne peuvent jamais être publiques, c’est assez pour montrer sur quelles bases étroites notre régime communal a été établi Je ne dis rien du système électoral adopté dans L’organisation des communes parce que je le trouve raisonnablement large, et que d’ailleurs, la vie communale n’est pas là. Tout ce que je demanderais, c’est qu’on substituât le cens absolu au cens relatif. Mais, d’ailleurs, je le répète,