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UVRHVM~CHAP.XV. 57 i

Les matières premières sont l’étoffe du travail plus elles sont abondantes, plus le travail augmente. On ne s’explique pas l’aveuglement des hommes qui prêchent ou maintiennent le système restrictif à cet égard La réduction des droits évincé peu à peu les nôtres des marchés où nos produits manufacturés trouvaient autrefois un sûr débouché. Ce que la loi de 836 a fait de plus sage a été de réduire au minimum le droit d’entrée sur les soies grèges. En résumé, on a fait des progrès dans la vérité et la mise en pratique de la bonne économie Puissions-nous avancer dans cette route où l’exemple nous est donné par l’Autriche elle-même qui a déclaré libres de tous droits les matières premières

Cette question se lie étroitement au sort des classes ouvrières et parlà aux conditions du maintien de la tranquillité intérieure. Voici un extrait emprunté à une excellente brochure, publiée en 1834, par M. ArIes-Dufour, membre de la Chambre de commerce de Lyon ~Pour revenir à notre localité (il s’agit de laville de Lyon), je dirai que, depuis hien longtemps, les hommes qui s’occupent des questions industrielles comprennent que la grande valeur de la matière que nous employons est une des causes principalesdela précarité du travail, précarité qui désespère souvent l’ouvrier et le fabricant, en les exposant à de fréquentes alternatives de calme et d’activité.

Nous n’aurons un travail plus suivi plus permanent que lorsque notre industrie s’exercera sur des matières courantes comme la laine et le coton et cela n’a ma lieu que lorsque nous aurons ces matières en abondance et à bas prix comme nos concurrents.