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font passer le commerce de l’ouest à l’est jusque dans l’Indostan et la Chine, à travers la plupart des zones intermédiaires, et qu’à leur tour les Français, les Anglais, les Hollandais et les Allemands le font courir du septentrion au sud, dans la direction de mille méridiens pressés les uns contre les autres, pour enrichir la Norwege, le Danemarck, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Afrique la Russie, la Pologne et la Turquie d’Europe.

Bien que la France ne soit pas destinée par la nature à être toute commerçante, cependant il suffit de considérer la place que lui a assignée la Providence, entre l’Océan et la Méditerranée, pour reconnaître la part considérable qu’elle pourrait prendre à ces deux mouvements du commerce général.

Ses ports sur l’océan Atlantique l’appellent naturellement à des relations suivies avec l’Amérique du nord et celle du sud. Puisque c’est de là que viennent les matières premières réclamées par son industrie, et que c’est là que se trouve l’un des deux grands points de départ du commerce de l’univers, les États du nord et du sud du Nouveau-Monde sont des alliés auxquels l’a rattachée la nature, par la ceinture commerciale des mers.

En outre, ses ports sur la Méditerranée la mettent à portée de diriger ses produits manu-