d’Alexandrie, entrepôt de celui de l’Europe avec l’Inde, et lorsque la Méditerranée, dont nous occuperons, en France et en Afrique, les deux rives opposées, sera sillonnée en tout sens par des vaisseaux chargés de faire commercer entre elles les parties orientales et occidentales de l’univers !
Il est assez difficile de pénétrer le but dans lequel les Anglais font un essai de navigation sur l’Euphrate. Ils cherchent, dit-on, une voie nouvelle au commerce de l’Inde par le golfe Persique ; mais comment feront-ils arriver la marchandise jusque sur les bords de la Méditerranée ? Où sera situé l’entrepôt de ce grand commerce ? Quelle heureuse contrée aurait le privilége de disputer les avantages que l’Égypte doit à sa position ? Quelle ville est appelée à rivaliser avec Alexandrie ? c’est ce que les Anglais eux-mêmes ne disent pas.
Tâchons d’éclaircir quelques uns de ces points qu’ils laissent, peut-être à dessein, sous un nuage.
Trois cent vingt-deux ans avant Jésus-Christ,
