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NOTES.

I.

ANALYSE

DES CAHIERS DE POCVOIUS REMIS PAR LES DIVERS BAILLIAGES y SÉNÉCHAUSSÉES ET PAYS D’ÉTAT DU ROYAUME, AUX DÉPUTÉS DU TIERS-ÉTAT A L’ASSEMBLÉE DES ÉTATS GÉNÉRAUX OUVERTS, A VERSAILLES LE MA! t~Sc).

INTRODUCTION.

Les plaintes du peuple se sont longtemps perdues dans l’espace immense qui le sépare du trône cette classe, la plus nombreuse et la plus intéressante de la société; cette classe qui mérite les premiers soins du gouvernement, puisqu’elle alimente toutes les autres cette classe à laquelle on doit et les arts nécessaires à la vie, et ceux qui en embellissent le cours; cette classe, enfin, qui, en recueillant moins, a toujours payé davantage, peut-elle, après tant de siècles d’oppression et de misère, compter aujourd’hui sur un sort plus heureux ? Ce serait, pour ainsi dire, blasphémer l’autorité tutélaire sous laquelle nous vivons que d’en douter un seul moment.

Un respect aveugle pour les abus établis ou par la violence ou par la. superstition, une ignorance profonde des conditions du pacte social, voilà ce qui a perpétué jusqu’à nous la servitude dans laquelle ont gémi nos pères.

Un jour plus pur est près d’eclore le roi a manifesté le désir de trouver des sujets capables de lui dire la vérité; une de ses lois, Fedit de création des assemblées provinciales du mois de juin 1787, annonce que le vœu le plus pressant de son cœur sera toujours celui qui tendra au soulagement et au bonheur de ses peuples une autre loi, qui a retenti du centre du royaume, :t ses dernières extrémités, nous a promis la restitution de tous nos droits, dont nous n’avions perdu et dont nous ne pouvions perdre que l’exercice puisque le fond de ces mêmes droits est inaliénable et Imprescrip