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LIVRE XI!, CHAP. XIII.

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M Dans les républiques, il serait bien dangereux » de faire, de la profession des armes, un état )) particulier, distingue de celui qui a les fonc)) tiens civiles; et, dans les monarchies, il n’y au» rait pas moins de périls à donner les deux fonc;) tiens à la même personne )’

Il dit ailleurs

« Pour que celui qui exécute ne puisse pas op)) primer, il faut que les armes qu’on lui confie soient peuple et aient le même esprit que le ») peuple »

Comme nous vivons à la fois dans la monarchie et dans la république, nous devons profiter des conseils de ce grand homme, selon que nous voulons donner à l’autorité ou à la liberté. Dans l’état actuel, les emplois civils et militaires sont séparés; mais on sent que, dans les lois, on peut diviser ou réunir ces deux caractères, c’est à dire soumettre en général les militaires aux mêmes lois que les citoyens, ou faire des lois exprès pour eux; or, comme le gouvernement des classes moyennes pourrait être renversé par une insurrection militaire, faite au Livre 5, chap. ta.

Livre ), chap. 6. Madame de Stael dit aussi dans son ouvrage sur la révolution française, tome 3, p. 3aj, que, dans un pays libre, il faut, autant qu’il est possible, que tout le monde soit soldat, mais personne eu particulier. s