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étranger d’observer et d’instruire le peuple qui les environnerait. Établissant de tous côtés l’honneur du nom français, ils seraient chargés de dispenser les bienfaits de la civilisation ; et toutes les sciences de leur pays même s’enrichiraient du tribut de leurs travaux et des fruits de leurs découvertes[1].

CHAPITRE IX.
de notre établissement dans la régence d’alger.

C’est un continent tout entier, une vaste part de l’univers que nous a livrée la suprême sagesse qui régie tous les évènements, parce que l’heure d’entrer en partage de la lumière est sans doute venue pour les peuples grossiers et misérables qui l’habitent. L’obligation imposée à la nation, maîtresse d’Alger, est donc d’importer en Afrique, dans la plus grande étendue qui soit possible, la foi, les trésors de l’industrie, les lumières de la science et la douceur bienfaisante des

  1. Ce projet ne tendrait d’ailleurs qu’à organiser sur une très vaste échelle les envois de ces jeunes savants que l’Institut royal de France dirige déjà, de temps en temps, vers les terres lointaines ; mais dans la suite de notre plan, ces missionnaires scientifiques seraient beaucoup plus nombreux ; ils ne voyageraient pas ils résideraient, et ce qui n’est aujourd’hui qu’un accident de leur vie deviendrait le but de leur existence.