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LIVRE Xt, CHAP. IV.

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sont là les deux seules conditions qui les rendent admissibles à la souveraineté.

Le cercle des classes gouvernantes peut donc s’agrandir à mesure que les bienfaits de la civilisation s étendent et que la richesse publique augmente, La borne posée entre les gouvernants et les gouvernés se déplacera sans cesse. De même, qu’à la plus haute extrémité de l’échelle, les membres de l’ancienne aristocratie, qui consentent à oublier le privilége aboli de la naissance et à ne fonder leurs titres au pouvoir et aux honneurs que sur leur mérite et sur le cens des contributions qu’ils paient., trouvent les portes du gouvernementouvertes devant eux et se confondent avec la classe régnante ainsi, à la plus basse extrémité de l’échelle, une autre entrée est ménagée dans la bourgeoisie, à tout homme sorti des classes inférieures qui, grâce aux soins d’honnêtes parents, à son travail et à sa bonne conduite, se présente jouissant des deux conditions requises éducation et propriété.

CHAPITRE IV.

CARACTÈRES BtSTtNCTIFS DE CE GOUVERNEMENT.

La beauté de ce gouvernement consiste en ce qu’il donne l’autorité aux deux choses qui la méritent aux lumières et à la propriété, signes re-