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peuple sur les champs de bataille, il serait bientôt renversé du trône par le parti républicain La Chambre des représentants avait à choisir entre ces deux lignes de conduite, ou d’accorder à l’empereur les renforts qu’il demandait, et de « L’empereur pouvait bien se mettre à la tête des fau-bourgs, susciter l’irrésistible insurrection des prolétaires et dissoudre, à leur tête, une assemblée qui allait livrer la France aux ennemis mais son orgueil impérial se révoltait contre de tels auxiliaires; il n’eût pas, d’ait» leurs, su agir directement sur eux car s’il s’était élevé, comme César, à l’aide de la faction populaire, il n’avait ni l’âme ni les qualités qu’avait Marius, et qu’il faut avoir pour diriger cette faction et pour la mattrisct dans les moments de crise. » ( ~c’moty’M ~;t ~eft<’y<?/ /nar~Me.) 1

Ce ne fut point par orgueil que Napoléon ne fit pas armer les fédérés, mais parce qu’il vit, dans cette enerM veseence des masses prolétaires, un obstacle de plus s a la concorde qui lui paraissait ~’Mt~c moyen </c .MMf’cT la patrie.

Et, en effet, l’armement des fédérés eût ouvert la lice sanglante de la guerre civile; même en comptant sur la victoire, nous ne pouvions nous dissimuler qu’une victoire acquise ce prix pouvait entraîner Napoléon hors de la route monarchique où il voyait toujours le salut de la France. S’il quitta les faisceaux, c’est qu’il crut t la force monarchique préférable pour les mceurs de la France et pour l’Europe. (La vérité sur ~.r Cent yoz/~f, par Lucien Bonaparte, t835.)