sentiment religieux, tels sont les deux grands moyens de fournir des aliments à l’activité du pays.
Mais on ne peut en un jour ouvrir de larges voies au commerce, ni rétablir l’empire des croyances dans les cœurs ; il faut des transitions ; il y a des intérêts à ménager, des préjugés à détruire, des mœurs à changer. Pendant qu’on posera les fondements du nouvel édifice, la tente qui nous sert d’abri pourrait bien être déchirée par les vents.
Il s’agirait donc de se donner le temps de travailler à notre émancipation commerciale et à notre régénération religieuse, en trouvant de quoi distraire la nation avec sûreté, grandeur et profit.
Il faudrait avoir une brillante entreprise à lui proposer, une expédition pacifique à lui ouvrir, une spéculation vaste et utile à lui permettre, une influence glorieuse et européenne à lui faire exercer.
Il faudrait en même temps que cette diversion proposée à son génie remuant et à son caractère généreux fût à la fois commerciale, religieuse et scientifique. Le moyen employé aurait ainsi pour résultat de se combiner avec les réformes entreprises au dedans, et d’avancer l’œuvre de la
