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La réduction des impôts qui frappent la propriété est encore une mesure indispensable à la régénération de l’agriculture. La justice et le bon sens voudraient que la contribution dont un morceau de terre est frappé n’augmentât pas à mesure que l’art et le travail lui donnent plus de valeur; car il est évident que l’idée seule de rendre bientôt au Trésor ce que l’on aura obtenu de sa propriété glace le courage, détourne de la pensée de risquer son capital et empêche l’agriculture de se perfectionner. La contribution imposée sur un terrain mis en culture devrait donc être fixée pour toujours.

On a réclamé avec tant de persévérance et d’unanimité la réduction de l’impôt sur le sel, que ce serait tomber en d’inutiles répétitions que de faire valoir les avantages d’une mesure si ardemment sollicitée par tous les agronomes Pendant les années où la vente du sel a été affranchie de tout impôt, les bords de la Méditerranée se sont couverts de salins des capitaux immenses ont été employés à former ces établissements. On a vendu pour plus de 20 millions de sel par année.

» L’impôt a frappé cette belle industrie la presque totalité des salins a été abandonnée. La consommation du sel a été tellement réduite que le prix de 5o kilogr. ne s’élève qu’à z5 cent. dans les marais salants, et qu’il suffit de vendre pour un million 5oo,ooo fr. de sel pour que l’impôt produise au Trésor ~5 à 60 millions.

Pour sentir tout le mal que fait à l’agriculture l’impôt