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avec la plus vigilante sollicitude les travaux de l’intelligence. Il faut le dire, les sciences, les lettres et les arts sont loin d’obtenir, en France, les encouragements et les récompenses qu’il serait juste de leur réserver.

La royauté et la noblesse leur prodiguaient For, la gloire, la considération, les grâces de tout t genre; cependant les lettres ont su renoncer ce patronage qui ne s’accordait pas avec leur orgueil et leur liberté. Elles ont renversé cet ordre de choses sous lequel on avait tenté de leur faire la vie si brillante et si douce. En se donnant 1 indépendance, elles l’ont procurée au peuple entier. La France leur est redevable de sa révolution, la bourgeoisie de sa puissance, le gouvernement constitutionnel de son établissement et voilà que, dans ce pays affranchi par elles, au sein de ces classes moyennes leur berceau, sous ce gouververnement leur ouvrage, elles sont laissées sans protection, abandonnées à leurs propres forces, condamnées à vivre des fumées de la gloire, abaissées au dessous des arts qui perfectionnent les aises de la vie

Cette disposition peu favorable à leur égard On est frappé de la mesquinerie et de l’insuffisance M des allocations du budget en ce qui concerne les lettres, les sciences et les arts.

Ouvrons les budgets des ministres de l’intérieur et de