DE LA DKMOCRATtE NOUVELLE.
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creuser un port militaire à Alger, pour en fainune position formidable, d’où nous tiendrions, en cas de guerre, toute la Méditerranée en respect voila comment notre possession d’Afrique deviendra un grand et sérieux débouché à nos passions inquiètes, un remède au danger de l’inaction nationale, une porte d’ivoire pour nos plus beaux rêves, un titre de gloire à la monarchie nouvelle. Alger, la veille port médiocre, le lendemain portfranc » et considérable, deviendra l’entrepôt des marchandises destinées à l’approvisionnement de l’intérieur de l’AM frique à Tunis comme à l’empire de Maroc. Nous savons à l’avance tout ce que ne manqueraient pas d’objecter quelques villes du littoral de la métropole; mais l’esprit toujours partial des localités peut-il empêcher le gouvernement de s’en dégager et de prendre les choses d’un point de vue plus élevé? Que les denrées et objets de consommation soient étrangers ou français; que les premiers soient moins chers que les seconds, peu importe avant tout il faut vivre, et c’est au bon marché que nous devons courir.
Une impulsion aussi instantanée qu’immense sortiM rait de là une France nouvelle naîtrait à côté de l’an» cienne et peut-être qu’un jour la fille surpasserait la mère. Nous le croyons fermement, Alger n’est possible qu’à cette condition. (De ~’T~a~/t.Memcnt~M-F/’an~H.t <~an.f la réglée d"yc; par M. Getlty de Bussy, conseiller d’Etat, ex-intendant civil de la régence, tom. t, p. 323 et suivantes. On ne saurait trop étudier cet excellent ouvrage.)
