l’Amérique du sud sont livrées à d’effroyables discordes, parce qu’elles ont rompu le joug avant de connaître le prix du travail ; tandis que le génie industrieux des Grecs les sauvera de l’anarchie, si leur nouveau gouvernement ne contrarie pas leur instinct commercial.
La liberté n’est pas une occupation ; ce n’est que la faculté pour un peuple de se choisir le genre de travail qui lui plaît : si une nation devient libre et demeure oisive, c’est alors qu’elle fait de la liberté même une occupation ; cet état est la guerre civile.
La Suisse réunit les deux conditions du repos absolu dans la liberté : l’industrie et la religion. Elle est même guerrière, cédant des soldats à qui veut les payer ; en outre, la forme de son gouvernement donne de l’importance à chaque fraction du pays, occupe paisiblement les amours-propres et ne permet à aucune passion politique de s’égarer.
Si de ces différents pays nous revenons à la France, nous remarquerons que, pendant la dernière partie du règne de Louis XV et les seize
