Après un siège aussi terrible qu’inutile, par suite de la lâche et perfide attitude des chefs de l’armée et des membres du gouvernement de la Défense nationale, dont la reddition de Paris ne devait point clore les méfaits, le 1er mars 1871 la capitale ouvrait « officiellement » ses portes, et les soldats de l’empereur Guillaume faisaient leur entrée dans Paris, entrée ordonnancée telle une parade militaire, dans cette ville que, depuis de longs mois, on avait offerte à leurs convoitises, et dont des milliers d’existences, décimées par le fer, les maladies, les privations, avaient été la rançon.
Le gouvernement qui, l’avant-veille, avait appris l’envahissement de Pélagie[1] et la délivrance de Brunel et de Piazza, — auxquels, en compagnie de plusieurs militants du Ve, j’avais coopéré, — comptait peut-être sur un heurt entre le peuple et l’envahisseur. Il fut
- ↑ Prison parisienne aujourd’hui démolie.