Page:Allatini - Sur talons rouges, contes, 1929.djvu/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112
SUR TALONS ROUGES

À 8 h. 25 le gong sonna.

À 8 heures et demie, tout le monde était assis autour de la table de la salle à manger pour le petit déjeuner bourratif. Il se passa avec des attitudes compassées et des conversations composées.

À 9 heures, chacun vaqua à ses affaires.

Lord Springfield entretint, sur l’élevage du gros bétail, Lady Briedington qui sembla tout à fait captivée par un sujet aussi intéressant.

Lady Kathryn Somewhatslow, tout en prisant clandestinement, discutait politique avec Lord Briedington. Elle en voulait toujours au ministre Pitt.

Lord Paresnor faisait ouvertement une cour acharnée à sa fiancée, qui en paraissait extrêmement émue.

Lord Jamland reprit sa conversation de la veille avec Lady Gwendoline, en lui farcissant l’esprit de paradoxes.

Il en fut ainsi jusqu’à 10 heures.

Un laquais entra et annonça :

— Les calèches !

Le vieux châtelain se leva et tout le monde fit de même.

Les dames allèrent vite mettre leurs grands chapeaux à plumes et leurs capes de voyage. Elles reparurent enfilant avec lenteur leurs gants souples et longs, interminables.

Les adieux furent cordiaux.

Lord Springfield arbora son gros rire de circonstances.