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SPRINGFIELD

et délicat une toute petite pincée qu’elle porta aux narines.

— Vous voyez ma façon de penser, n’est-ce pas, Wentworth ? Je compte sur vous puisque vous êtes un gentleman. Soyez donc à la hauteur de vos sentiments et non de vos désirs.

Lord Jamland soupira et Marjorie éternua.

— Vous avez froid peut-être, et le soir est humide.

Ils caracollèrent en silence jusqu’au pavillon de chasse.

Un hourrah les accueillit. Ils étaient les derniers au rendez-vous.

Les cors résonnèrent une dernière fois. Toute la meute de foxhounds se mit à aboyer, à hurler, à faire un vacarme assourdissant sur commande. Les habits rouges et les amazones de velours glissèrent du haut de leurs selles. On exposa le butin de la journée : trois renards dont on coupa les queues pour les remettre aux vainqueurs respectifs.

Le maître d’équipage, Lord Stanley Thomas Springfield convia les invités dans le pavillon, où s’étalaient sur une grande table des victuailles réconfortantes auxquelles on fit un accueil très cordial. Puis les invités se quittèrent. Les coachs alignés, avancèrent à l’appel scandé d’un laquais parfaitement stylé. On se congédia avec des rires et des exclamations.

— Townlawn.

Des mouchoirs s’agitèrent.

— Wellster.