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conseils qu’il m’a donnés, il y en a de salutaires, mais quand il m’a dit : Étudiez- cinq ans oh vous êtes, il n’a tenu aucun compte de mon âge, de mes penchants. »


« Si c’est pour toujours qu’il part, je comprendrai comment il vaut mieux ne connaître jamais certains biens qu’on doit perdre. Où trouver un tel esprit ? Il ne s’est fait entendre que pour me laisser l’impression qu’il y a mieux que tout ce que j’entendrai jamais. Qu’il reste ou qu’il me rende les premiers enchantements de mon ignorance. »


« Si je l’aimais, ce serait pour son esprit et son caractère, et cependant je l’aimerais passionnément. Serait-on heureux par un tel sentiment ? Il vaut mieux écouter la raison, et n’avoir pour lui que l’amitié dont il est capable. »


« Je voudrais savoir pourquoi l’Asie est stationnaire quand l’Europe ne l’est pas ? Les hommes n’ont-ils pas des passions qui les agitent de même ? Quelles sont donc les causes du mouvement de l’Europe ? »


« Quand on dit : O vertu ! on pourrait dire : O sentiment ! car la vertu c’est du sentiment. »


« Je ne connais qu’une personne dont les discours me calment. Je m’élève à leur hauteur, je me détache de moi-même, les idées sont si nobles qu’on est subjugué par elles. Ses conseils sont impossibles à suivre, mais