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avec toute sa tristesse ; mais Julien ne savait pas partir ; il demanda à Anna de l’accompagner à moitié chemin, et de prendre là une autre voiture pour revenir à Hampstead. Elle consentit facilement ; ils partirent ensemble. Le voyage fut gai. Julien lui disait qu’ils parcourraient le monde ensemble, qu’il n’était heureux qu’avec elle ; lui faisant remarquer la campagne, les mouvemens du terrain, les jolies maisons devant lesquelles ils passaient, il vantait l’Angleterre ; mais Anna se moquait de la nature arrangée, de la verdure noire, des petites barrières, et disait qu’il ne faut parler à une Indienne ni de la campagne, ni des arbres, ni des fleuves, ni des mers. Arrivés à l’endroit où ils devaient se séparer, Julien voulut dîner