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« Si ce départ vous afflige trop, si mes affaires vous importunent, dites un mot, je reste, je vous sacrifie mon ambition : je vivrai à vos pieds, je lirai, j’étudierai avec vous, heureux de passer mes jours dans la retraite et l’innocence ! »

Mais l’Indienne repoussa des offres qu’elle eût craint d’accepter de son amant.

D’ailleurs Julien semblait si dévoué, si disposé à rester près d’elle, qu’elle perdit de sa jalousie. À dix heures du soir les chevaux de poste arrivèrent. Tandis que les domestiques arrangeaient les porte-manteaux et la voiture, les deux amans se faisaient les tendres adieux d’une première séparation. Ils promettaient de s’écrire tous les jours, de se réunir le plus promptement possible.