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de, elle rentrait malade, et on lui disait que c’était imprudent de se promener le soir sans être bien couverte. La chaleur est excessive dans les Indes, mais le ciel pur et l’espace rassurent : Anna se trouvait à Londres étouffée dans le brouillard ; jamais elle n’avait senti une impression si désagréable. Cependant la tendresse de Julien, qui riait de sa douleur et de son étonnement, lui rendait la gaîté : cette plante, arrachée à son climat, se consola par l’affection. Elle ne pouvait s’empêcher de soupirer, quand au mois d’août elle voyait quelquefois le soleil sans rayons, comme la lune, et qu’elle fixait les yeux dessus sans que ses yeux en fussent offensés. Elle n’avait pas l’idée d’un pareil phénomène. Elle par-