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asiatique rendait la vie à des fables ; et quand Julien lui rappelait la vraie religion, elle souriait, lui disait qu’elle était chrétienne, mais qu’elle se plaisait au récit des livres indiens, que son père ne lui avait pas laissé lire tous. Une vive et folle gaîté était souvent remplacée chez elle par l’immobilité et la tristesse : son amour prenait tous les tons. Julien la pressait de fuir avec lui Bombay, sans décider où ils se fixeraient plus tard. L’Indienne jouissait des prières de son amant, et son indolence ne lui laissait pas négliger les soins qui pouvaient la rendre plus belle ou plus séduisante.

Souvent ils allaient ensemble dans cet endroit où elle avait dîné une fois ; leurs nègres et leur chaise restaient à les attendre, et ils prenaient