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rien ne pouvait rendre la vie à Julien ! rien ne suspendrait la marche de la nature ! En vain Anna versait ses pleurs devant Dieu ; il semblait que le dieu fût sourd et la création sans bonté.

Julien, voyant qu’il mourrait bientôt, fit demander lord Hampshire pour lui donner ses dernières instructions comme à un parent ; lord Hampshire, qui ne l’avait pas vu depuis sa visite avec son beau-frère, vint avec un triste empressement. Julien le reçut au lit, très-changé et lui parlant avec sa gaîté ordinaire, mais d’une voix éteinte. Lord Hampshire, affecté, regrettait à la fois un ami et un homme de talent qui eût été utile au parti et au pays. Julien ne lui fit pas d’adieux ; il lui dit seulement :

« Quand vous irez dans ma province,