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nous retrouverons au tribunal de Dieu ?

— Oui, dit Anna, puisque je meurs pour vous. »

Elle le tint long-temps embrassé ; ils pleuraient tout deux ; elle reprit, voulant calmer Julien :

« J’ai une meilleure espérance ; mais n’oubliez jamais que vous avez vu que je ne pourrais pas vous survivre. »

Des domestiques, en entrant, interrompirent cet entretien, qu’on n’osa plus reprendre. La soirée fut sombre ; l’Indienne n’était pas bien ; l’imagination malade de Julien s’en tourmentait. En vain M. Cooper lui jurait qu’il n’y avait rien à craindre ; il écrivit à madame Bolton et à lady Hampshire pour qu’elles vinssent voir l’Indienne.

Elle se rétablit, et Julien sembla se