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son chagrin, ne sachant même si elle pourrait lui survivre. Anna, après le départ des deux beaux-frères, le trouva abattu ; elle le crut fatigué, et elle resta une heure assise à ses pieds en tenant sa main, rêvant, aimant, questionnant de temps en temps Julien, qui lui disait qu’il était mieux. On lui apporta à deux heures un léger repas qu’il prit avec plaisir ; la toux avait cessé ; Anna s’en félicitait, quoique le médecin n’en dît rien. Celui-ci entra alors, et, comme le jour était beau, il ordonna une promenade.

L’Indienne, heureuse, voyait la convalescence dans cette ordonnance ; elle sortit en voiture avec Julien, émue, rieuse. Bientôt Julien pourrait partir pour la France ; l’instinct poussait Anna à le faire sortir d’Angleterre.