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eût voulu imiter sa mère, montrer quelque autorité ; mais son mari, formé à l’ancienne école, voulait la tenir dans la soumission. L’Indienne fut l’objet d’une grande attention : les hommes la trouvèrent d’une beauté admirable, sans lui rien reprocher ; les femmes trouvèrent trop d’abandon dans son air ; sa démarche leur parut trop molle, et son teint trop brun. Elle se levait tard ; elle restait la moitié du jour sur un canapé à lire des romans ou rêver, sans aimer la promenade, sans faire de broderie, sans s’occuper du tout, indolente comme on est dans son pays. Les jeunes filles du château et leurs institutrices blâmaient cette oisiveté que lady Hampshire trouvait gracieuse. Le plus souvent l’Indienne, en lisant ses