lui reproche, s’afflige, s’indigne, s’éloigne, et, selon les mœurs des villes, elle est entourée, entend d’autres soupirs, s’attendrit ailleurs, et quand l’homme qu’elle aimait revient la chercher, ramené par l’amour, il trouve la froideur qu’il avait montrée, froideur cette fois sans retour. Ainsi se perdent la foi et la beauté de l’amour ; il faut que la femme résignée cède à la destinée de l’homme ; que, comptant sur lui, elle sache l’attendre, conservant à ce prix l’élévation du cœur. À ce moment d’épreuve la première idée d’Anna fut de retourner dans les Indes, à Calcutta, chez ses tantes, où elle vivrait sans amour, mais dans les plaisirs et dans l’indolence ; et cette fois, quand elle laissa voir son idée à Julien, il la combattit sans y croire,
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