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plaignait à Julien de la dépendance où le tenait sa ville, et de l’insolence de cette ville avec lui. C’était l’usage que les électeurs chargeassent leur député de beaucoup d’affaires ; mais M. Bolton en était accablé : chaque jour de nouvelles commissions, de nouvelles demandes, des adresses aux ministres, des pétitions à la Chambre ; M. Bolton avait à peine le temps de répondre à tout, de voir les ministres, de faire les commissions, de présenter les pétitions. Sa fortune passait en présens et en aumônes à tous les arrivans plus ou moins besogneux de sa ville ; il donnait pour le voyage, pour le séjour à Londres : ce fut au point qu’un jour un électeur lui recommanda sa femme et ses enfans qu’il envoyait voir Londres, priant son