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leva autrefois la femme d’un négociant écossais ; elle était jolie, sensible, c’en était assez chez nous pour être proscrite ; mais sa faiblesse ne lui inspira nulle indulgence, elle resta rigoureuse comme une Écossaise ; la légèreté de mes discours, à ce qu’elle disait, la choquait. Mon frère, qui est un homme à la mode, mais exigeant et jaloux, tenait sa femme renfermée, mettant à profit pour lui-même l’abnégation des femmes de cette classe. Je plaignais ma belle-sœur ; je prenais son parti ; je cherchais à la mettre dans le monde. M. Surrey s’est effrayé de mes discours, et pour que je ne répétasse pas qu’il était un égoïste, il a emmené sa femme à dix milles de Londres, lui faisant dire qu’elle ne voulait plus voir personne. Voici