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comme si elle attendait quelqu’un de ce côté ; une chaise parut, portée par des nègres.

« C’est lui ! pensa Anna, toujours en retard malgré ses protestations ! »

Son cœur battit, son sang asiatique courut plus rapidement dans ses veines, et ses yeux exprimèrent la langueur de ces doux climats : fille d’une Indienne, son teint brun, son indolence, le mélange de la vivacité et de la mollesse, et plus encore sa beauté délicieuse et parfaite, désignaient assez en elle une race d’Asie. Née dans le Bengale, sur les bords du Gange, elle avait reçu de son père, qui était anglais et membre de l’Académie asiatique, une éducation distinguée ; mais comme il l’avait mariée à un homme d’un esprit commun,