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grins d’amour par une nouvelle épouse ; ils ne connaissent pas la nature de l’amour, ni combien toute autre passion ajoute à celle-là. Lui, d’ailleurs, habitué à veiller dans les saintes études, à s’entretenir avec les empereurs, les rois, les philosophes, les poètes ; lui, accoutumé à la solitude, cherchant quel esprit meut le ciel, d’où vient la vie aux animaux de la terre, quelle est la raison des choses, désirant par quelque œuvre se rendre immortel ; lui, libre jusqu’alors dans sa joie, dans ses larmes, dans ses chants, dans ses soupirs, il lui fallut rendre compte de ses moindres émotions, écouter les propos des femmes, vivre dans une société importune !

Nous allons voir Dante paraître bientôt dans les crises politiques de son pays et retrouver des occupations dignes de lui.


FIN DU LIVRE III.