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NOTES

DE LA DEUXIÈME PARTIE.

PROVISION DE LA MILICE ET ORDONNANCE DU PEUPLE FLORENTIN NOUVELLEMENT OBTENUE DANS LE CONSEIL MAJEUR, L’AN 1528 AU 6 NOVEMBRE.

La qualité des temps présens démontrant arec l’expérience des choses passées, qu’il est non seulement utile, mais nécessaire de pourvoir au salut de notre ville et à la conservation de sa liberté ; et, connaissant par une longue expérience, qu’il n’est aucune génération d’hommes qui défende mieux et avec un plus prompt secours, la ville et la liberté, que les propres citoyens, les magnifiques et hauts seigneurs ont jugé, d’après l’avis de beaucoup de nos très prudens citoyens, qu’il est très utile pour notre ville, de faire une ordonnance de citoyens, armés et instruits dans l’expérience de la guerre et des exercices militaires, qui, ajoutant le savoir à la résolution de l’ame, puissent défendre leur ville des ennemis du dehors et leur liberté de ceux qui voudraient vivre sous une tyrannie. Ayant donc discuté sur ce sujet tout ce que leurs hautes seigneuries ont jugé nécessaire, elles ont, pour le salut de notre ville et la conservation de la liberté, à la louange et à l’honneur du tout-puissant Dieu, procédé et ordonné comme il suit.

Premièrement, que la publication de ladite ordonnance se fasse quartier par quartier, gonfalon par gonfalon, en la présence de quatre gonfaloniers et trois des douve du quartier désigné, ou au moins trois gonfaloniers et deux des douze, ensemble avec les magistrats des neuf, réunis en nombre suffisant, selon le mode et forme ici donnés.

On envoie d’abord un ban public au nom des très excellens seigneurs.