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— La ville restera libre comme elle est aujourd’hui, en rappelant seulement les Médicis et les autres exilés. — Les Florentins tiendront des ambassadeurs près du pape et entreront dans la ligue avec l’empereur. — Chacun est pardonné, et toutes les ventes de biens, faites pour soutenir la guerre, sont ratifiées. — Les Florentins paieront 80.000 scudi à l’armée, dont une partie tout de suite, et le reste dans deux mois, somme pour laquelle les capitaines recevront des ôtages en laissant entrer les vivres à Florence. — Durant ces deux mois, Maletesta restera dans la ville avec trois mille hommes, pour maintenir l’ordre et les conditions de l’accord. — L’empereur, dans l’espace de quatre mois, déclarera le mode de gouvernement de Florence.

On avait dépensé dans la guerre, 1,200,000 ducats[1].



CHAPITRE V.

PARLEMENT, PROSCRIPTIONS, FIN, RIEN.


Nous n’avons plus rien à dire ; il ne reste qu’à abréger le récit : les affaires se firent désormais chez Malatesta et non au palais. Les citoyens se querellèrent entre eux, Florence devint un enfer, comme dit Busini. Les soldats s’opposèrent à l’entrée des vivres ; la ville craignit la famine ou le sac ; le pape, sous ce prétexte, convoqua l’éternel parlement où recourait sa famille, et le parlement créa une balia absolue de douze citoyens (20 août 1530).

Un gonfalonier florentin fut envoyé de Rome, où se traitaient les moindres affaires de la république ; il entra avec Girolami, qui avait encore quatre mois à exercer sa charge. La balia livra en ôtages, aux troupes, quarante citoyens de ceux qui avaient voulu la guerre ; ils furent forcés de payer

  1. Segni, lib. 4.