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SECONDE PARTIE.


LIVRE PREMIER.

Puissance et règne de Come et de Laurent le Magnifique — Conspiration des Pazzi — Balia ou dictature continuelle.


CHAPITRE I.

GOUVERNEMENT ABSOLU DE CÔME DE MÉDICIS ; SA RIVALITÉ AVEC NERI CAPPONI.


Nous avons vu Florence entourée de petits États ; combattre contre eux, partager le sort commun, alliée de l’église comme guelfe, mais dépendante de l’empire seul.

À 1’époque où nous sommes arrivés, les États d’Italie prennent de plus grandes proportions. Florence étend son territoire, mais sa faiblesse et l’élévation des Médicis au trône de l’église, la mettront bientôt dans la dépendance de Rome. Et chose remarquable et particulière à Florence seule ! c’est dans l’assujétissement que ce petit État brilla le mieux par sa vie civile et son savoir ! c’est alors due des hommes comme Machiavel, Guicciardini, Soderini, Léon X, le cardinal Jules de Médicis, Piccolo Capponi, menèrent si habilement les opinions et les affaires ! Les puissances qui tenaient ce petit État dans la dépendance le respectaient et le laissaient libre ; les mœurs civiles s’étaient perfectionnées ; la basse plèbe n’y était plus, mais la classe moyenne avait les vertus et l’habileté. Comme nous avons vu jadis Florence seule conserver des vertus publiques,