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dîmes pas crédit, car «le grandes sommes d’argent nous furent offertes par des marchands étrangers et par des seigneurs, et envoyées à Venise. Enfin, voyant qu’ils ne réussissaient pas à me faire faire faillite, Berdardo Guadagni accepta du capitaine de la guerre cinq cents florins, et de l’hôpital de Sainte-Marie-Nouvelle cinq cents florins, qu’il eut comptant ; Mariotto Baldovinetti reçut huit cents florins ; et la nuit du 3 octobre, ils me tirèrent du palais et me menèrent hors la porte San-Gallo, montrant par là peu de courage, car s’ils avaient voulu de l’argent, j’en aurais donné dix mille et plus pour sortir de péril. »

Il sembla que la patrie fût délivrée ; les grâces comblèrent le gonfalonier et ceux qui avaient aidé à l’exil de Côme ; les noms des fils, neveux et parens du gonfalonier furent remis dans les bourses, d’où ils avaient été rejetés dans d’autres temps ; on lui donna pour un an le capilanato de Pisa. Tous les autres eurent des faveurs diverses et remarquables. Corso Corsi fut fait pour deux ans provéditeur de la chambre ; Spini obtint le rappel de l’Antella ; Scelto, le bannissement de son frère déjà banni pour vol ; Sannini obtint la charge du sel pour deux ans ; on restitua cinq cents scudi à Baldovinetti qui les avait payés pour une condamnation ; Luti obtint la podesteria de Vinci pour un an, et Marchi, la roche de Livourne pour un an.



CHAPITRE XII.

CHUTE DES ALBIZZI ET RETOUR DES MÉCICIS.


(1433) Le triomphe des Albizzi n’était que pour un jour ; Côme en conservant ta vie conservait sa puissance ! on ne l’avait privé ni de ses richesses ni des moyens de [1]

  1. Ammirato, lib. XX.