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La guerre continua avec les châteaux, et l’empereur, arrivé en Toscane et maître des premiers chefs guelfes, pris avec le château de Capraia, les emmena en Pouille, où, sur la demande des Gibelins, il les fit jeter à la mer, ou bien les priva de la vue, en accordant à quelques-uns la permission de se faire religieux.

Dans ces temps que nous venons de parcourir, Florence est au pouvoir de l’aristocratie : les familles nobles, divisées par trop de prospérité, se séparent en deux partis, guelfe et gibelin, et le peuple qui les suit se partage avec elles ; le gouvernement est simple et les affaires bornées. Saurions-nous comprendre, quand rien ne nous l’indique, comment le peuple va tout à coup s’unir et s’armer contre sa noblesse, la vaincre et la supplanter (1249.) ?