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un citoyen du parti ennemi, en criant : Liberté ! mort au tyran ! et commettent un second meurtre ; en vain ils appellent le peuple aux armes ; on tes regarde sans les suivre ; découragés, ils se réfugient à l’église de Santa-Reparata dont on force les portes ; ceux qui ne furent pas tués en résistant furent exécutés.

Une autre conjuration des bannis protégée du duc de Milan fut déjouée heureusement. Quelques exécutions suivirent ; une balia déclara rebelles six membres de la famille des Ricci, six Alberti, deux Médicis, etc., et plusieurs gens de la plèbe ; on admonéta pour dix ans les familles des Alberti, des Ricci et des Médicis. On bannit enfin tous les Alberti au-dessus de quinze ans[1]. La guerre avec Jean Galeaz continuait avec tant de revers que Florence épouvantée voyait déjà ce prince maître de Mialie, lorsque la mort, le frappant comme Castruccio, délivra la république (1402) ; car, dit Machiavel, la mort rendit toujours plus de services aux Florentins, qu’aucun de leurs alliés et contribua davantage à leur salut que toutes les vertus guerrières[2].



CHAPITRE VII.

ACQUISITION DE PISE.


Nous avons vu les Florentins acheter Arezzo des troupes françaises ; ils arrivent à un plus grand marché : ils vont acheter Pise (1406) comme ils achèteront ensuite Cortona, république riche et non guerrière, qui s’agrandit au dehors par ses florins et non par ses armes. À mesure que le gouvernement se resserrait, il prenait

  1. Machiavelli, lib. III. — Ammirato, lib. XV.
  2. Machiavelli, lib. III. — Ammirato, lib. XV. — Léonard Aretino, lib. IX.