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avait la justice et le droit de torturer : le podesta ; le capitaine, défenseur du peuple et des arts ; l’exécuteur des ordres de la justice ; le capitaine de la garde ou conservateur du peuple, qui avait plus d’autorité que les autres, ces quatre seigneuries avaient droit de punir personnellement. — Il y avait un juge de l’appel. — Juge des gabelles. — Un officier pour la parure des femmes. — Un pour les marchandises. — Un pour l’art de la laine. — Des officiers ecclésiastiques. — La cour de l’évêque de Florence. — La cour de l’évéque de Fiésole. — L’inquisiteur de l’hérésie. — Et d’autres dignités.

Florence était ornée de beaucoup de belles maisons dont le nombre s’augmentait toujours avec les améliorations qu’on apportait du dehors. Les églises et les monastères étaient magnifiques, et il n’était pas un citoyen plébéien ou grand qui n’élevât à la campagne une grande possession avec une riche habitation, des édifices beaucoup plus beaux que dans la ville ; ils portaient si loin leurs dépenses qu’on les tenait pour fous. El Florence était si magnifique, que les étrangers croyaient, en voyant des édifices et des palais à plus de trois milles à la ronde, qu’ils faisaient tous partie de la ville comme à Rome, sans compter les riches palais, les tours, les cours, les jardins murés, plus éloignés delà ville, que dans d’autres pays on aurait appelés châteaux ; de nobles et riches habitations s’étendaient enfin jusqu’à six milles de la ville en si grand nombre, que deux Florence n’en auraient jamais pu avoir autant.



CHAPITRE IV.

LE DUC D’ATHÈNES.


Les luttes sans cesse renaissantes de la république amenaient toujours de mêmes événemens : comme les institu-