Page:Allart - Gertrude vol 1.djvu/16

Cette page n’a pas encore été corrigée

trop que le ciel me destine à ces affections et à ces vertus de femme que j’ai tant méprisées.

» — J’aurais cru, répondit Hedwige, que le besoin de ces affections suffisait pour les faite estimer. — J’estimerais en moi, répondit Gertrude, des mouvemens que je pourrais diriger ; mais quand je vois mon ame asservie, quelque noble que soit le joug qui la retient, j’ai perdu l’idée de mon indépendance. J’avais cru jusqu’ici ne suivre que mes volontés ; je vois que j’avais seulement cédé à un caractère qui les inspirait. Aujourd’hui ce caractère en commande de nouvelles, et si elles arrivent enfin, je ne m’estimerai pas plus, moi qui vois comment elles sont nées. — Si voire vie est devenue si pénible, pourquoi ne pas chercher quelque distraction ? C’est à peine si l’on peut obtenir de vous de venir passer l’hiver