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mena pour faire une longue promenade dans le parc ; elle commença bientôt à la questionner avec son ton habituel, plein à la fois de charme, d’amitié et d’une sorte de flatterie, car le caractère d’Hedwige était adroit, mais noble.

« Quoi ! dit Gertrude à sa cousine, vous avez remarqué que je suis triste ? — Eh ! comment ne pas le voir ? Le changement est extrême. Vous avez toujours été serieuse, il est vrai ; mais par momens autrefois vous étiez d’une gaieté vive et charmante ; vous vous jouiez de votre gravité ; tout ce qui l’occupait devenoit un sujet d’innocente plaisanterie ; l’objet le plus habituel de votre moquerie, c’était vous-même, et tirant tour à tour la sévérité ou la joie des objets de votre occupation, vous nous amusiez par la diversité de vos enchantemens. — Ce