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lieu de terres fertiles est une merveille. Elle se recommande par ses vastes bâtiments et les systèmes perfectionnés qui y sont établis. Nous pouvons dire, de l’avis de plusieurs esprits éclairés, qu’elle est un chef-d’œuvre moderne, la perfection portée à son plus haut point.

Rien n’y a été épargné, mais tout a été sagement calculé, ce qui rehausse davantage encore le mérite de M. Cail, son auteur.

Elle a pour l’alimenter deux succursales : Celles et Tillou dans lesquelles on n’opère que l’extraction du jus.

Les betteraves, après avoir été soumises aux râpes sont réduites en pulpe. La pulpe est aspirée par le tuyau d’une pompe qui la déverse dans des presses en caoutchouc d’où elle sort complètement privée de son jus. Elle est ainsi, presqu’aussi nourrissante que la masse entière des betteraves qui l’a fournie. Elle est vendue aux propriétaires, qui après sa fermentation, la font consommer aux animaux. Cette pulpe sert à l’engraissement des bœufs ou bien on en nourrit des vaches laitières, cela suivant les convenances. La betterave, au point de vue industriel, constitue un double produit : 1o Un produit industriel de vente directe à la fabrique de sucre, 2o un produit fourrage qui coûte peu et propre à poursuivre l’engraissement à bon marché.

Faisons tous nos efforts pour contribuer à l’édification de cette grande œuvre industrielle, qui parait devoir nous être d’autant plus favorable que dans les départements du Nord, qui nous ont précédés dans cette voie, l’industrie sucrière est soumise à une crise fâcheuse pour le pays, la maladie y fait des ravages depuis plusieurs années.