Page:Allard - Des causes de l’infériorité de l’agriculture française.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 28 —

et s’ils reviennent aux champs, c’est pour regretter la ville, qui leur a donné les plaisirs faux et trompeurs du monde, au lieu du bonheur pur qui s’attache à la pratique de la culture du sol, à la vie champêtre en un mot. Il est juste de remarquer que si l’instruction et l’éducation bien dirigées, sont un levier puissant pour l’agriculture, c’est bien le contraire lorsqu’elles sont mal dirigées. C’est le propre de toutes les bonnes pratiques et choses qui deviennent des fléaux aussitôt qu’elles n’ont plus de frein.

l’âge


L’homme d’un âge avancé réussira toujours mieux qu’un jeune homme dans l’exploitation d’un domaine. Il possèdera à un plus haut degré l’ensemble de ces conditions morales que nous venons d’énumérer et dont nous avons apprécié l’importance. Rarement un homme sera propre à diriger une grande culture avant l’âge de 25 à 30 ans. Avant cet âge, le défaut d’expérience des hommes et des choses, sera toujours un écueil pour les jeunes gens. Il serait à désirer qu’un jeune homme à sa sortie des écoles fût placé sous la direction d’un homme capable et expérimenté. Il compléterait par la pratique, ses connaissances théoriques et deviendrait ainsi un bon agronome.