Au point de vue hermétique, il eut le mérite de préciser, sous le nom de “ Spiritus ”, la notion du fluide universel, de la “ lumière astrale ” que nous avons définie : c’est dans le macrocosme, l’intermédiaire à l’action des astres sur le monde élémentaire et, dans le microcosme, l’intermédiaire à l’action de l’âme sur le corps, le principe vital, fluide nerveux ou « corps astral ».
D’une manière générale, Arnauld eut le grand mérite d’être un esprit clair, précis, observateur, consciencieux, et il eut le courage, bien fort à cette époque, d’exprimer toute sa pensée.
Nous savons peu de détails sur la vie de Pierre d’Abano. Il naquit en 1250, étudia la médecine à Paris et à Padoue, et exerça avec succès. Il gagna même tant d’argent qu’on l’accusa de sorcellerie. Il mourut pendant le procès, mais, comme son corps, condamné à être exhumé et brûlé, avait été caché, on se contenta d’incinérer son portrait. Il a laissé différents ouvrages dont un sur la géomantie, un sur les venins et il y a, à la Bibliothèque de l’Arsenal, un traité de Magie manuscrit qui lui est attribué.
A la même époque vivait Pierre le son, philosophe de Lombardie, dont quelques auteurs ont voulu faire un adversaire de l’alchimie parce que le premier chapitre de sa “ Margarita pretiosa ” prouve que l’alchimie est fausse. Nous avons lu cet ouvrage et constaté qu’il s’agissait d’une tournure toute scholastique, puisque le second chapitre prouve au contraire “ que l’alchimie est vraie ” et montre que les objections formulées au premier chapitre