un article à M. Verley, qui aurait également pu fabriquer de l’or.
Aussi, la conclusion qui s’impose est que la transmutation n’est pas plus absurde au point de vue historique qu’au point de vue théorique.
Etudions maintenant une autre application de l’alchimie : La Médecine Universelle.
b) LA MÉDECINE UNIVERSELLE. — La pierre philosophale, objet de tant dé travaux, de tant de peines, devait prendre, aux yeux des alchimistes, une valeur universelle. On chercha à l’appliquer à la réalisation de tout le bonheur humain. Il est probable, à en croire les alchimistes du dix-septième siècle, que l’on obtenait rarement la pierre idéale capable de transmuer 10.000 fois son poids d’or et que, le plus souvent, on ne réussissait à obtenir qu’une pierre beaucoup moins puissante, dont les effets transmutatoires ne rémunéraient pas très largement des dépenses qu’elle avait nécessitées. Peut-être parce qu’il n’était pas donné à tous de s’enrichir par ce moyen, peut-être aussi parce que l’or ne fait pas le bonheur, on pensa à l’utiliser pour acquérir la santé et une longue vie, et c’est la question qui nous intéresse ici. Ajoutons cependant qu’on y chercha la clef d’un bonheur plus relevé, plus durable, plus solide encore que richesse et santé, et, sous le nom de “ Spiritus Mundi ” on en fit l’agent capable d’améliorer, de faire évoluer, de purifier l’esprit de l’homme