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chées à des ailes d’âme. C’était le printemps !

De leurs tables et chaises, les limonadiers encombraient tout l’asphalte ambiant, ne laissant à la passée des pédestres que l’insuffisante et granitique bordure des trottoirs. C’était le printemps !

Les dames de la petite bourgeoisie examinaient l’alpaga d’antan de leur mari et, non sans liesse, constataient qu’il pourrait encore aller très bien cette année. C’était le printemps !

Dans les cafés de la rive gauche, de jeunes hommes tumultueusement chevelus demandaient de quoi écrire, pour, en des vers brisés mais définitifs, dire la Gloire du Renouveau. C’était le printemps !

L’oxygène et l’azote de l’air avaient poliment fait place à l’arôme volatilisé du tant doux lilas, et de toutes parts, dans la ramure, les bourgeons pétaient comme de