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Ce serait mal connaître Puyrâleux que de le croire capable d’accepter une aussi humiliante défaite.

Il s’assura que la Belle Ardennaise couchait seule dans sa roulotte, le barnum et sa femme dormant dans une autre voiture.

Le dessein de Gaston était d’une simplicité biblique.

Par une nuit sombre, aidé de Plumard, son dévoué brosseur, il arriva sur le champ de foire, lequel n’était troublé que par les vagues rugissements de fauves mélancholieux.

En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, il attela à la roulotte de la grosse dame deux chevaux appartenant au gouvernement français, déchaîna les roues, fit sauter les cales…