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Mais qu’importait à Sidonie qu’on désirât sa chair périssable ? Elle ne s’attachait qu’à gagner sa part de paradis, sa bonne part, comme on dit à la manille.

Bref, on aurait pu circuler longtemps par les pays les plus pieux de la chrétienté avant de rencontrer un trio aussi édifiant que celui de la noble marquise, du digne prêtre et de l’humble chambrière.

Combien différents les neveux de la marquise ! Oh ! combien ! Le mot orgiaque ne me paraît pas trop dur pour flétrir leur conduite coutumière.

Le jeune, surtout, constituait un vivant scandale en s’affichant à Paris, comme l’amant attitré de la Môme Fleur-de-Veau, et il avait déjà mangé, en de coupables liaisons analogues, deux patrimoines et une fortune à venir.

Les deux autres neveux ne valaient pas mieux. Ma plume se cabre à la seule idée