Page:Allais - Vive la vie.djvu/54

Cette page a été validée par deux contributeurs.

talité, le temps lui ayant manqué pour acquérir un cadeau plus discret.

La jeune femme compta les pièces d’or et les mit dans sa poche d’un air pas autrement satisfait.

— Pensez-vous, demanda Steelcock un peu interloqué, que cette somme n’est pas suffisante (sufficient) ?

Et l’idole répondit, dans ce délicieux gazouillis qui sert de langage aux filles de là-bas :

— Oh si ! toi, tu es bien gentil… mais c’est ton second qui me pose un sale lapin !

Cette révélation porta un grand coup dans le cœur du capitaine. Un voile se déchira en lui, et il vit ce que c’est que les femmes, en définitive.

Dès lors, il ne chercha plus l’exclusivité dans l’amour, se contentant sagement de l’hygiène et du confortable.

Quand il débarqua dans les pays, tout