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— Monsieur le maire, dit-il, je suis insulté de la plus grave façon sur le territoire de votre commune. C’est votre devoir de me faire respecter, et j’espère que vous n’y faillirez point.

— Insulté, monsieur le baron ! Et comment ?

— Un misérable, le père Fabrice, a osé écrire sur son pré que j’étais cocu !

— Comment cela ?… Sur son pré ?

— Parfaitement, avec des fleurs jaunes.

Heureusement que le maire était depuis longtemps au courant de l’excellente plaisanterie du père Fabrice, car il n’aurait rien compris aux explications du baron.

Tous deux se rendirent chez le diffamateur qui les accueillit avec une bonne grâce étonnée :

— Moi, monsieur le baron ! Moi, j’aurais osé écrire que monsieur le baron est cocu ! Ah ! monsieur le baron me fait bien de la